- « C’est comme ca, c’est la vie », « on y peut rien », « c’est pas grave », « il y a pire », tant de phrases qui nous déchargent de toutes implications et de tout avis. Une facilité déguisée, une acceptation des choses trop souvent inconsciente. Comme se laisser tomber, laisser tomber sa vie entre les mains du » c’est pas ma faute », de l’involontariat.
Ces phrases que l’on peut entendre même de la part de nos proches parfois, et qui peuvent être sources d’émotions négatives et anxiogènes malgré leur tendance passive et tempérée. Tout accepter, une résignation de son âme, un abandon de sa vie.
- « Ca ne va pas se passer comme ca », « pourquoi moi? », c’est pas possible ! », à contrario, ne jamais rien n’accepter est délétère. Se conforter dans le refus de tout est mauvais pour la santé physique et psychique. Né alors la colère, la méfiance, et l’aveuglement. A ne pas savoir choisir ses combats, on peut se perdre et perdre aussi son entourage.
Il s’agit donc bien d’un équilibre à trouver entre ce qui est acceptable ou non pour soi. Accepter n’est pas toujours renoncer, mais faire preuve de résiliences, et de lâcher prise.
Se connaitre est-il nécessaire à l’acceptation ? ou choisir d’accepter ou non ce qui est nous aide t’il à nous définir ? A travers les différents prismes que nous offre la vie, acceptons ce qui l’est et défendons nos convictions.
C’est un chemin vers son propre bonheur, et vers une interprétation de la vie plus juste, et plus sereine. Car à la fin, que voudrions nous accepter le plus sur notre parcours de vie ?
Le bonheur
Quand certains semblent ne croiser sur leur route que de la malchance, d’autres ne s’autorisent pas le bonheur. Des attentes trop exigeantes, une estime de soi trop faible, et c’est le déséquilibre. Hors choisir d’être heureux ne se fait pas comme ca. Cependant, le pouvoir de choisir nos bonheurs nous revient. Se noyer dans des moments de bonheurs pour fuir la réalité n’est pas accepter le bonheur. Mais se refuser d’être heureux est souvent inconscient, vicieux. C’est un processus psychologique souvent révélateur de traumatisme.
Accepter le bonheur que l’on créer pour soi et pour les autres, est la première étape libératrice, un soin que l’on se doit à soi même, car chacun mérite ses petits et grands bonheurs.
Le bourgeon au printemps a-t-il envi de devenir une feuille ? peut être préfèrerait-il rester bourgeon ? si la feuille devient, c’est qu’il est dans sa nature de s’épanouir en tant que feuille. Comme c’est notre nature de trouver nos bonheurs. Acceptons les et surtout acceptons d’être la source du bonheur des autres.
Le bonheur est une émotion qui se créer, et qui se cultive.
La vie
Les inégalités de la vie mettent à mal notre rapport à l’acceptation. Quelqu’un qui se sentira plus chanceux dans la vie aura tendance à plus facilement accepter les choses qui la contraignent. Mais toute vie est riche, et nous somme à même reconsidérer notre vie, d’une façon neutre et sans jugement.
Accepter notre vie comme elle est, dans la mesure où nous avons un certain pouvoir sur elle. Car malgré les multiples tentatives de notre esprit à vouloir nous faire croire que nous sommes victime, nous avons bel et bien les cartes en main pour changer notre vie. Ce qui reste à accepter, c’est que le changement prend du temps et de l’énergie, qui ne correspondent souvent pas à ce que nous voudrions y mettre pour y arriver.
Les fleurs en été se font butiner, manger, ou couper. Sont-elles triste de leur sort ? je ne sais pas mais elles sont en tout cas belles, utiles, et nombreuses. Voila de quoi accepter d’être une fleur, parmi des millions, mais toujours unique; Une étape cruciale de réflexion pour accepter la vie. Un puissant état d’esprit qui participe à aimer la vie.
Le changement
L’instabilité est une notion que l’homme ne métrise pas. Comment alors accepter quelque chose sur lequel on a aucun pouvoir ? L’inconstance, subit ou choisi, c’est la seule variable que l’on a. Choisi, elle est donc facilement acceptée. Mais souvent, la vie vient nous heurter à des changements non voulu, qui fragilisent notre confiance, notre égo, nos projets. Il est bon de se rappeler dans ce cas, que le gland tombe de l’arbre pour une bonne raison. Qu’il soit mur et prêt à tomber, ou encore vert et contraint de le faire, il finira par servir, nourrissant un passant, fertilisant le sol ou encore donnant naissance à un nouvel arbre. Il ne sera plus ce qu’il était, mais il deviendra autre chose de tout aussi important.
J’aime à croire que toute chose à une raison d’être même la plus subtile qui soit. Alors accepter le changement, c’est faire un pas vers une sérénité d’esprit que chacun devrait cultiver le plus possible. Renoncer n’est pas toujours mauvais, c’est acquérir d’avantage de cartes pour relativiser, nourrir sa conscience, et devenir maitre de soi. Bien sur, tous les changements ne sont pas facile à accepter. Cette étape consiste à voir les choses avec un prisme plus grand, et permet d’envisager d’autres possibilités pour ce que nous sommes et ce que nous voulons.
les fins
Accepter les fins n’est pas une fin en soi. Il ne s’agit pas là de renoncer, mais de se libérer l’esprit et le cœur de la peur ou de la tristesse que cela engendre. Une vie est faite de multiples fins, et aussi douloureuses qu’elles puissent être, la mort , la naissance qui annonce la fin d’une période et le début d’une autre, les saisons, les échecs et même les réussites, sont inévitables. Comme le flocon de neige destiné à fondre. Car comme le dit l’adage, toute chose à une fin, même les meilleurs.
Accepter les fins, c’est accepter le renouveau, c’est reconnaitre notre fragilité. Une étape qui prépare, et qui console à la fois. Le flocon fond mais avant il nous livre toute sa beauté, comme nous livrons au monde toute notre essence.
Acceptons nous !